Les Chalets du Marché apparurent en
1942 à côté du Marché de la Ville
Nouvelle encadrés par la rue de Lisbonne, le boulevard
Poincaré, l'avenue Lucien Saint et la rue de Madrid.
À la grande surprise des enfants,
des habitations nouvelles furent vite construites avec des toits
à deux pans comme ceux qui étaient dessinés
sur leurs livres de lecture et portaient le nom de chalets. Il
s'agissait d'habitations à loyer modéré
et les familles qui les occupaient étaient de condition
modeste.
Au milieu se trouvait une petite place
assez animée.
Les chalets étaient occupés
par toutes sortes de familles avec enfants et "mamas"
espagnoles corpulentes et bonnes cuisinières, de pêcheurs
qui réparaient leurs filets sur la petite place, de grand-mère
avec des chats, de grand-mère qui perdait un peu la boule
et se prenait pour De Gaulle, de petits marocains qui observaient
depuis le mur et criaient "Vive De Gaulle", des chansons
déclamées par une diva de circonstance qu'on appelait
Carmen.
"Tout se partageait
les sourires,
les joies, les chagrins" nous raconte Gisèle Costa.
|
"Tout y était vécu de
manière intense et généreuse. Ainsi de communions
en mariages, de naissances en baptêmes et jusqu'aux enterrements
nous partagions le quotidien, les échecs et les réussites
de chacun" (Souvenirs de Gisèle Costa Prigent).
|
Parmi les gens des chalets on retrouve les
familles Grauby, Marie Odile Bretweizer, la famille Cadiou et
d'autres encore.
Les chalets du Marché
furent rasés en 1958 et des espaces verts les remplacèrent.
|
|
|