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En 1925-26, les deux frères,
André et Pierre Padiou, quittèrent leur
Bretagne natale pour partir au Pérou.
Ils embarquèrent sur un cargo mixte à Bordeaux
mais, au large des côtes marocaines, le bâtiment
perdit une hélice et rallia tant bien que mal Casablanca.
Les deux frères trouvèrent
facilement du travail à Marrakech sur le chantier de construction
du barrage sur le N'Fis.
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Deux ans plus tard, en 1928,
apprenant l'ouverture de la ville d'Agadir, ils s'y rendirent
et trouvèrent à louer à Talborjt
dans la rue Chtouki une échoppe appartenant
au caïd Bouchaïb (caïd des Houara).
L'entrée principale et
les bureaux de la menuiserie se trouvaient alors rue Guellouli
en face du cinéma Rex et les garages donnaient sur la
rue Chtouki.
Les débuts furent difficiles sans machines-outils, à
la varlope, au vilebrequin, au rabot et à l'huile de coude.
C'est ainsi que furent bâtis les premiers toits, les portes
et les fenêtres des premières maisons d'Agadir.
Le travail ne manquait pas dans la nouvelle ville pleine de vitalité
et en rapide expansion.
Rapidement, l'échoppe devint atelier et des apprentis
furent embauchés et formés. Des machines-outils
arrivèrent : scie circulaires et dégauchisseuses,
et les deux frères issus du compagnonnage devinrent à
leur tour des formateurs.
Mais en 1939-40, un incendie
se produisit dans les garages qui furent reconstruits.
Quelques années plus tard en 1945, la menuiserie fut transférée
au Quartier Industriel, rue Henri Poincaré.
Les Frères Padiou intervenaient dans tout le Souss. Ils
étaient appréciés pour leurs travaux de
menuiserie et connus pour être de bons chasseurs. Quand
l'Oued Souss emportait ses ponts, c'était les Frères
Padiou que l'on appelait pour désenclaver la plaine du
Souss (Témoignage de Pierre Padiou, fils d'André
Padiou et neveu de Pierre Padiou). |
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