
C'est le Château d'eau
(Borj Ouamane) qui aurait donné le nom de Talborjt
à la ville qui se construisait.
Le château d'eau fut créé au début
des années 20 pour recevoir l'eau venant de Bikarane.
Sa côte était de 90 et celle de Bikarane 130 à
une distance de 3 km.
Ce château recevait également l'eau de Tanout
Ou Roumi (petit puits de l'Européen) près des
dunes à quelques mètres du Club Méditerranée
actuel. Dans cette station, deux puits avaient été
creusés en 1918 mais l'eau était saumâtre.
Un drain qui se trouvait à la place de l'ancien Palais
royal ramenait de l'eau douce profitant de l'oued El Hahouar.
L'eau douce et l'eau saumâtre étaient extraites
grâce à deux moteurs diesel qui refoulaient sur
5 km environ (jusqu'à Bikarane).
Au début, le château
d'eau de Talborjt n'avait pas de réservoirs de stockage
mais possédait des " bâches ". Ce n'est
qu'en 1948 que furent construits les deux premiers réservoirs
semi-enterrés de 1300 m3 chacun. Le troisième de
1600 m3 construit en 1954, fut enterré et bétonné
et ne bougea pas au moment du séisme.
Dès le début des années 20, l'eau du château
d'eau servit pour la construction de Talborjt, puis pour celle
de l'hôpital. Ensuite elle fut utilisée pour Yachech,
la Ville Nouvelle, le Quartier Industriel et Anza.
À Founti, un puits fut creusé près du mausolée
de Sidi Abdallah pour compléter la source bien connue
de Founti. Le système d'Hélice Chicago qu'on voit
sur les photos fut utilisé pour capter l'eau pour les
baraquements du boulevard Bourguignon et les constructions du
Square Briand.
Le quartier du château
d'eau était caché par un bois d'eucalyptus, de
faux poivriers et de pins.
Le château d'eau disposait de deux réservoirs semi-enterrés
et un réservoir enterré, de deux chambres vannes,
un magasin de conduites en fonte, un magasin de petit matériel
pour les conduites.
Il y avait 3 chambres de gardien (sans les familles), une salle
de javellisation, la maison du chef de section et de production,
la maison du directeur, une écurie pour les ânes
(6).
Dans les années 40, le directeur fut M. Guillotin, le
chef de secteur fut Robert Labyte, les fontainiers Hassoun Essawabi
et M'Bark Belehi.
Les ouvriers se déplaçaient avec des ânes
portant des chouaris pour accompagner les fontainiers. Seul le
directeur avait un véhicule.
M. Nuizima fut responsable mécanicien de Tanout Ou Roumi
pendant 52 ans.
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