Des petites boutiques se
trouvaient au pourtour des places ou dans le souk, au pourtour
de la mosquée, à la sortie des cinémas ou
des taxis.
Les jeunes marins de
la BAN qui allaient danser au Mauritania le dimanche après-midi
se souviennent encore avec délice de ces brochettes et
merguez qu'ils trouvaient dans ces petites boutiques de la place
de Talborjt (souvenir de Jacques V.).
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Les jeunes gens de Talborjt qui fréquentaient le cinéma
Sahara, ceux du Club de la Jeunesse marocaine près du
Croissant-Rouge marocain, les assidus des séances pour
enfants du cinéma paroissial du Père Arigoni près
du magasin Photaga (toutes communautés confondues) dont
les places étaient bien moins chères que celles
du cinéma Sahara pouvaient ensuite se restaurer à
moindres frais.
Tout ce monde se rencontrait là, attiré par l'odeur
et la fumée qui sortaient des canouns. On y trouvait de
tout, des brochettes savoureuses, des merguez, de la soupe de
fèves à l'huile d'olive ou d'argane, de la soupe
de pois chiches au cumin, au gingembre, à l'ail et à
l'huile d'olive, des tripes de mouton, des têtes de mouton
fumées aux mille épices.
Sahraoui et Bouchaïb Nejjar étaient parmi
les plus renommés des marchands de brochettes et de casse-croûte
de la place de Talborjt.
Quant à Ba el Bhaja,
on le trouvait plutôt du côté du Cinéma
Rex.
Les jeunes vendeurs de bonbons étaient partout transportant
rapidement leurs grandes boites vitrées comme des plateaux
contenant les gommes roses des bazookas, les boites de coco et
les bâtons de réglisse.