La rue Sbaï (en référence aux Ouled Bou Sbaa, tribu arabe qui se trouve vers Chichaoua) se situait entre la rue Ksimi et la rue Tamri. Sba signifie lion. Il se disait que le chef de cette tribu s'était battu comme un lion et ses descendants gardèrent le bénéfice de cette distinction en portant le nom de Sbaïine.

Dans cette rue, près de la rue Ksimi et de la rue Ouargui qui la bordait, se trouvait une école maternelle et CP dès 1949 avec comme institutrice Mme Colomb en CP.
Cette petite école avait un préau, deux ou trois classes dont une au bout du rez-de-chaussée. Au fond de la cour à gauche il y avait une grande cage grillagée contenant un arbuste avec un ou plusieurs caméléons qui me fascinaient par leurs changements de couleur.
Une femme de service assez forte très chaleureuse aidait l'institutrice qui avait fort à faire avec les petits.
(souvenirs de Marie-France Dartois -1952 à 1954)

En 1958/9, après la construction de l'école Bosc de Talborjt près du Souk qui intégrait la maternelle, le directeur de l'école musulmane de garçons, Charles Simon, put utiliser les locaux de cette école pour mettre en place le Cours Complémentaire mixte, Brevet de type français et ouvrir 2 classes pour la formation des maîtres après l'indépendance (Centre Pédagogique Régional), le tout sous sa direction.

En face de l'école, un marchand de pommes caramélisées et dans des boites vitrées quantités de chewing-gums bazooka, de petites boites et tube de coco, de bâtons de réglisse.