On ne sait pourquoi, ni précisément
quand, Pierre Jabin vint s'installer à Agadir,
vraisemblablement après 1945, donc après l'âge
de 51 ans, ni pour quelles raisons il quitta Casablanca au faîte
d'une carrière prestigieuse.
En 1949, son nom apparait parmi les abonnés au téléphone
d'Agadir : 167 - Jabin Pierre, architecte, Boulevard Lucien-Saint.
Il habite le plus ancien immeuble de la Ville Nouvelle, l'immeuble
Cassou-Assima construit en 1934, avenue Lucien-Saint par
l'entrepreneur Cassou de Casablanca, immeuble qui résista
au séisme.
À Agadir, Pierre Jabin
préside le "Centre Culturel et Artistique d'Agadir"
(avenue Lucien Saint) dans les parties du Théâtre,
de la Littérature et des Beaux-Arts. Le Centre organise
des conférences et des expositions dont celles du "Salon
d'Artistes d'Agadir".
Jabin est lui-même dessinateur et peintre à ses
heures et fait partie des exposants du VIIème Salon d'Artistes
d'Agadir de 1953.
Il poursuit à Agadir la construction de beaux immeubles
administratifs et privés ainsi que des villas pour des
particuliers.
Liste non exhaustive des immeubles
conçus à Agadir
par Pierre Jabin et réalisés :
- Immeuble Arcidiaco (plan
1949) rue Fallières (Tabacs Rialto) qui a résisté
au séisme et sera restauré ;
- Immeuble Diane-OMNIA
(plan 1951, construit en 1952) à l'angle de la rue de
Paris et du boulevard Delcassé (actuel immeuble dit PMU)
qui a résisté et sera restauré ;
- Hôtel Régina
(1950-1), à l'angle de la rue Millerand et de la rue Doumergue
;
- Immeuble de la Croix-Rouge
(inauguré en juin 1954) rue de Genève ;
- Immeuble Consulaire,
le 7 étages (avec Pierre Thévenon et Jean
Forcioli) construit en 2 parties, en 1954 et en 1956 sur
le boulevard Mohamed V.
|
 |
 |
En 1960, lors du séisme,
Pierre Jabin a 66 ans.
Les occupants de l'immeuble Cassou dans lequel il réside,
dans la partie proche de la droguerie, réussissent à
s'échapper de l'immeuble sans avoir à emprunter
l'escalier en feu. Tous, sauf lui, qui handicapé de la
jambe droite ne peut escalader le petit balcon et doit attendre
l'arrivée des secours (W. Cappe, p. 43).
On ne sait ensuite ce qu'est
devenu Pierre Jabin, ni s'il participa à la reconstruction
de la ville. Son nom n'est plus cité.
Pierre Jabin est décédé
à Nantes en 1967.
|
|