Le chanteur aveugle de la Rue du Four
 
 
 
"Il était là tous les jours, se souvient Philippe Balanger, devant le portillon de la villa du directeur de l'école musulmane de Talborjt.
Très tôt le matin jusqu'à la tombée du jour, il chantait en s'accompagnant du ribab".

"Les rares fois où je ne le voyais pas, je ressentais un vide ; inquiet, je craignais qu'il ne lui soit arrivé quelque chose ou qu'il ait changé d'endroit.
Quel soulagement quand il réapparaissait et que sa douce mélopée aux accents d'éternité nous accompagnait à nouveau, universelle aussi sa musique car elle avait séduit immédiatement ma tante bordelaise venue en vacances".