Max Assidon (1918-1997)

 

 Max Menahem Assidon naquit à Safi en 1918 dans une famille très pauvre, 3ème d'une fratrie de 4 enfants, orphelin de père très jeune.

 
 

Prix d'excellence au terme de chaque année scolaire au sein de l'école de l'Alliance Israélite Universelle, il obtint facilement son CEP et se mit à travailler pour soutenir sa famille et celle de sa sœur et de ses quatre enfants.

 Il se maria à Safi avec Flory Bitton et ils eurent quatre enfants.
 

 

 
Il rejoignit en 1940 son frère aîné Moïse, électricien à Agadir.

En 1941, Max Assidon s'installa comme réparateur de vélo dans une petite boutique de Talborjt puis en ville nouvelle où il distribuait les marques Terrot et Motobécane.

Sa petite entreprise installée dans l'immeuble Bohly (rue Thiers) s'enrichit d'une station essence à l'enseigne OZO.
 Son activité s'élargit à la vente de motos.
À cette occasion, il organisa des courses cyclistes et des gymkhanas pour les motards.



Dans les années 50, il se lança dans la distribution de pneumatiques (Michelin, Englebert, Good Year, Kleber Colombes, Pirelli). Il devint le fournisseur officiel de la Sté hollandaise "La Zanen" (qui construisit le port d'Agadir dans les années 50) pour le carburant et l'entretien des camions.

Ensuite, il loua un grand espace dans l'immeuble Sud-Building pour déployer des activités élargies à toutes sortes de pièces détachées et d'outillage FACOM.
Il reçut en 1959, la visite de MM. Churchill et Onassis qui vinrent le féliciter pour son établissement.
 Il se lança dans la promotion publicitaire événementielle en faisant défiler dans la ville des caravanes d'ânes ou de dromadaires promenant des Bibendums et des slogans comme : "Toujours à votre disposition et au mieux de vos intérêts".

 

 
 

  À la fin des années 50, il ouvrit avec Joseph Ballato un atelier de mécanique avenue Jules Cambon au Quartier Industriel où il voulait offrir aux élèves du Lycée Technique des stages de formation.
Cette activité à l'enseigne "Capital Travail" faisait référence au programme du général De Gaulle qu'il avait essayé de rejoindre dès 1941.



Dans le même temps, il mit en chantier un établissement de distribution de batteries et un autre de matériel de pêche.
L'ouverture de ces établissements prévue pour le printemps 1960 n'eut jamais lieu...

Il mit un point d'honneur, selon son sens du "nichane", à régler toutes les factures jusqu'au dernier centime malgré le séisme et le pillage de ses stocks.


Max Assidon laissa à Agadir l'annexe qu'il avait ouverte au Quartier Industriel, offrit la station essence épargnée par le séisme (près de l'immeuble de la COMIM) à Si Mohamed Jahir, son homme de confiance depuis 1943 et partit s'installer à Casablanca à Dar Soussi.
Son fils Sion poursuivit cette activité.
 


Travailleur acharné, sa journée de travail commençait à 4 heures du matin.
Il était réputé pour ses colères homériques.
Il était sévère et exigeant envers lui-même et les siens, mais droit et épris de justice.
Il participa avec son épouse Flory à des entreprises de bienfaisance.
Autodidacte, il parlait le judéo-arabe, le berbère et le français, il apprit l'arabe et l'anglais qu'il recopiait sur des centaines de pages retrouvées sur son bureau.

Il est décédé à Paris et a été enterré à sa demande dans son pays et repose au cimetière de Casablanca.


(Source : Sarah Anne Assidon épouse Pinson).