Brahim Arsalane
est né à Tamri en 1915.
Durant son enfance, il fréquenta l'école coranique,
apprit à lire et à écrire mais dut abandonner
l'école pour commencer à travailler très
tôt.
Son père était chargé du courrier qu'il
transportait jusqu'à Mogador, toujours par monts et par
vaux. Il travaillait avec le caïd Tigzirine.
Le premier chantier de Brahim dans la maçonnerie fut celui
de la construction du Phare du Cap Ghir avec un patron
européen en 1926. Au cours de ces travaux, Brahim se blessa
au pied avec un clou rouillé qui l'empêcha de travailler
en raison d'une grave infection. Après guérison
de la plaie et à la fin du chantier de Tamri, Brahim revint
à Agadir et plus particulièrement à Yachech,
quartier des ouvriers et des maçons.
Petit à petit, Brahim acquit le matériel de base
et une formation sur le tas qui lui permirent de devenir à
Agadir le premier marocain entrepreneur de construction
au sein des entrepreneurs européens.
Il se forgea une excellente réputation grâce à
la qualité de son travail (il tenait à conduire
lui-même les travaux).
À Agadir, la plupart de ses réalisations
se firent au Quartier Industriel en particulier pour les
constructions des Cités et pour la première construite
: la Cité Indigène puis le Bloc 3.
Il intervint également dans la rénovation
de l'Hôpital Lyautey avec l'architecte Lemarié.
Sa réputation dépassait Agadir et il fut sollicité
pour la construction de l'Université de Marrakech.
Il intervint dans toute la région du Souss, à Aoulouz,
Taroudant, Tiznit, Tan-Tan, etc.
Il fut membre de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Agadir
et conseiller municipal.
Plus de 1500 ouvriers dont la moitié de Tamri et l'autre
de Ouarzazate auraient travaillé dans son entreprise.
Hadj Brahim Arsalane habita rue Hilala à Talborjt
puis sur le Plateau administratif.
Hadj Brahim Arsalane est décédé
vers 1997.