Dans les années 1880, Delory de
Lorient lança en France le mouvement de délocalisation
en installant une conserverie au Portugal à Setubal, avant
Chancerelle de Douarnenez et Saupiquet de Nantes.
Ces délocalisations permirent d'allonger la période
de travail dans l'année (dix mois contre quatre en Bretagne),
de trouver une main-d'uvre moins chère et plus docile
et de trouver sur place l'huile nécessaire à la
conserverie.
À la fin des années 40, des regroupements s'organisèrent,
Safi et Agadir devinrent les plates-formes de la nouvelle distribution.
Pour supprimer complètement la morte saison, les usines
de conserves étendirent leur activité au traitement
des légumes et des fruits, voire des viandes.
Ce sont les petits pois puis les haricots verts, les tomates
qui eurent la primeur. Mais la pénurie de fer blanc pour
les boîtages se fit cruellement sentir pendant la guerre.
De 1955 à 1961, SAUPIQUET
et la société SARCA absorbèrent Delory.
L'un des dirigeants de Delory fut le député du
Morbihan, Christian Bonnet (ministre français de
l'Intérieur de 1977 à 1981, puis sénateur),
gendre du directeur de Delory, Bernard Mertian.
Il prendra la direction d'une des conserveries Delory à
Quiberon en 1947 et sera président du Conseil d'administration
de la Sté "Les grandes marques de conserves au
Maroc".
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À Agadir, l'usine
Delory fut une très belle usine située à
l'angle de la rue Laplace et de la rue Berthollet
et longeant cette dernière.
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Elle figurait dans l'annuaire de 1949 et faisait
partie des réalisations de la Société Marocaine
des Entreprises Truchetet-Tansini et Dodin (SMTTAD).
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Après le séisme, elle servit
de caserne.
À l'abandon, elle finit par tomber
toute seule.