Les autorités d'Agadir prirent
la décision de les déplacer un peu plus haut vers
l'Est sur le terrain qui prit le nom d'El Khyam en organisant
la disposition des tentes par tribus (une vingtaine de qbilas).
Chaque taqbilt désignait son représentant. L'ensemble
des représentants se réunissait pour organiser
les fêtes de la Guedra, les rites d'Horma,
pour la fête du mouton, les prières pour
la pluie, etc.
Chaque année,
une quinzaine de femmes sahraouis transportant une grande
louche en bois de 1 m de hauteur, habillée de tissu bleu,
la tête entourée de basilic, faisaient du porte
à porte en déambulant le long de Yachech (deux
jours), Talborjt (en une semaine), Founti (un jour), la Kasbah
(un jour) et le QI (deux jours).
Elles chantaient et parlaient en hassani, implorant Dieu de les
arroser de pluie avec des louches et non avec des cuillers, implorant
sa miséricorde lui qui donna la terre et le sable, les
fils et le bétail, elles demandaient de l'eau de pluie.
Les femmes berbères sur les terrasses les aspergeaient
d'eau en lançant des you-yous et faisaient des offrandes
en argent, sucre, thé, blé,...
La population leur reconnaissait la baraka transmise par leurs
ancêtres du désert. Ce rituel était mené
par une femme très connue qui s'appelait El Âlya
Bent Driouch, très sollicitée pour les fêtes
de mariages suivant les rites sahraouis.
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