Le stade "Aït Souss"
se trouvait proche de l'avenue Cambon, entre cette avenue et
celle du général Leclerc, vers les dunes.
Il fonctionnait dès 1948-49. C'était un peu le
parent pauvre du stade municipal d'Agadir.
Il était cependant homologué par la Ligue du Souss
pour les entraînements et compétions de football.
Le nom d'Aït Souss (Les gens du Souss) était celui
du grand magasin d'alimentation situé sur l'avenue Cambon
qui aidait les joueurs.
C'était un stade en terre battue non gazonnée qui
n'avait ni vestiaire, ni tribune. Il était entretenu par
des bénévoles.
Les spectateurs s'asseyaient à même le sol sur le
talus sablonneux, plein de plantes sèches et piquantes.
Il fallait se méfier des scorpions et des serpents.
Impossible de jouer quand il pleuvait car le terrain devenait
un vrai marécage et il fallait attendre que ça
sèche. Quand bien même des mordus du ballon rond
auraient été tentés d'exhiber leurs mollets,
les spectateurs ne se seraient pas déplacés pour
autant, faute d'abri.
Il n'y avait pas l'eau courante. Il fallait aller chercher l'eau
dans des seaux ou dans des bouteilles chez le gardien de la COSUMA.
Toutes les équipes y allaient et trouvaient que l'eau
était pure et que son goût ne ressemblait pas à
celui des quartiers, surtout en été quand la salinité
de Tanout Ou Roumi était forte. Il fallut du temps pour
s'apercevoir que le gardien ajoutait du sucre dans le réservoir
d'eau réservé aux sportifs car il avait appris,
lorsqu'il était gardien de l'hôpital, qu'il fallait
donner du sucre aux sportifs.