Cette usine fut construite plus tardivement
que les autres conserveries de la rue Appert. Il ne s'agissait
plus de conserves traditionnelles réalisées avec
des poissons frais mais une usine dite de congélation.
Ce fut une importante entreprise dans la congélation du
poisson selon les souvenirs de Kai A. Jensen.
Le directeur était Didier De Désert.
FRIGEMA se trouvait
à l'arrière de CHEICA, donnant après
le séisme sur la nouvelle rue Tarik Ben Zyad. Une piste
permettait de rejoindre la rue Appert avant le séisme.
FRIGEMA traitait de la sardine mais à d'autres moments
de fruits, oranges et mandarines, plus exactement de l'écorce
des fruits pour l'exportation. Dans ce cas les fruits n'étaient
pas perdus mais consommés par les ouvrières qui
s'en régalaient.
Parmi les ouvrières, certaines habitaient dans le "quartier
des miséreux" et se souviennent encore.
Un crieur à vélo, rémunéré
par les usines, était chargé d'avertir et de réveiller
les ouvrières en pleine nuit s'il le fallait et où
qu'elles se trouvent en cas d'arrivage de poisson, pour une reprise
immédiate du travail. Ce crieur connaissait toutes les
ouvrières et leur domicile, tente ou bidonville.
Cette usine existe encore en 2013.