Rues, ruelles et places de la kasbah intra-muros

 

 
 

 

La Kasbah intra-muros était desservie par des rues et ruelles qui ne portaient pas de noms.

Ceux qui se souviennent encore de la Kasbah citent ainsi la rue de la Fontaine (situant la rue par rapport à la fontaine), la rue Mezzour (où habitait Si Mezzour), la rue Timzguida (en référence à la mosquée), la rue Mellah, etc.

 
 
 

 
La rue principale

La rue principale
faisait le tour des remparts ; aucune construction ne devait s'appuyer sur les remparts pour préserver leur usage défensif.
La rue principale menait au mausolée de Sidi Boujm'a qui constituait une exception car s'appuyant sur les remparts du Bastion Nord-Ouest. Des rues transversales desservaient des quartiers, et des ruelles ou impasses desservaient des maisons.

 
 

 
Rue Sidi Boujm'a

La rue Sidi Boujm'a
constituait une partie de la rue Principale. Elle commençait à la sortie de l'arcade du passage couvert depuis la porte de la Kasbah. Elle longeait le rempart Ouest en passant devant la Mosquée jusqu'au mausolée du saint Sidi Boujm'a. Cette rue était la plus large de la kasbah et faisait environ 2,5 mètres de large.

 
 

 
Rue du Lieutenant Noël

 Du temps de l'occupation française, une rue portait le nom du Lieutenant Noël.
C'était aussi la rue qui menait au souk de la Kasbah.

 
 

 
Rue centrale

La rue centrale partageait la kasbah en deux parties selon sa longueur N-S et aboutissait à une place. Ces rues et ruelles délimitaient des quartiers, donnaient sur des portes et des passages couverts.

Parmi les places de la kasbah il y avait la Place Makhzen et la Place de la Fontaine.

 

 
 

 

 
 Les rues et ruelles de la Kasbah étaient très étroites. Elles étaient en terre battue bien compactée, rarement pavées de dalles en pierres plates. Malgré cela, il y avait peu de poussière et l'écoulement des eaux se faisait naturellement sans que les habitants aient à marcher dans la boue.
Jusqu'au XIXe siècle, les européens ainsi que les Juifs, devaient mettre pied à terre avant de franchir la porte de la Kasbah, nous dit James Grey-Jackson (agent consulaire des Pays-Bas à Agadir puis à Mogador).
En mars 1793, venu dans la perspective de la réouverture du port d'Agadir, J. Grey Jackson rencontra le pacha El Hayani qui le reçut avec courtoisie et il lui fut permis de rompre l'habitude ancestrale qui consistait à faire mettre pied à terre avant de pénétrer dans la Kasbah.
Vers 1930, les Européens utilisèrent des carrosses tirés par des chevaux mais devaient les laisser à l'extérieur en raison de l'étroitesse de la porte, des rues et des ruelles.
Jusqu'au séisme, la circulation des animaux à l'intérieur de la Kasbah se fit selon une discipline assez stricte.
On ne rentrait plus sur un cheval ni sur un âne à la Kasbah.
On descendait avant l'entrée et on conduisait à pied son animal jusqu'à la maison. L'entrée et la sortie des animaux se produisaient tôt le matin et juste après la prière d'El Asr (3e prière).
Les dromadaires portant des charges comme des matériaux de construction devaient ressortir aussitôt déchargés.
Les vélos et les très rares mobylettes étaient poussés jusqu'à la maison.
Personne ne se souvient de charrettes à la Kasbah.
Les caravaniers qui venaient de Mogador ne stationnaient pas à l'intérieur de la Kasbah où il n'y avait pas de fondouk. Le fondouk se trouvait à Founti. Ils ne rentraient pas dans la forteresse avec leurs dromadaires mais stationnaient sous les murailles Est et Sud.
Les grandes citernes permettaient d'abreuver les animaux.