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Les rues et ruelles de la Kasbah étaient
très étroites. Elles étaient en terre battue
bien compactée, rarement pavées de dalles en pierres
plates. Malgré cela, il y avait peu de poussière
et l'écoulement des eaux se faisait naturellement sans
que les habitants aient à marcher dans la boue. |
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Jusqu'au XIXe siècle, les
européens ainsi que les Juifs, devaient mettre pied à
terre avant de franchir la porte de la Kasbah, nous dit James
Grey-Jackson (agent consulaire des Pays-Bas à Agadir puis
à Mogador).
En mars 1793, venu dans la perspective de la réouverture
du port d'Agadir, J. Grey Jackson rencontra le pacha El Hayani
qui le reçut avec courtoisie et il lui fut permis de rompre
l'habitude ancestrale qui consistait à faire mettre pied
à terre avant de pénétrer dans la Kasbah.
Vers 1930, les Européens utilisèrent des carrosses
tirés par des chevaux mais devaient les laisser à
l'extérieur en raison de l'étroitesse de la porte,
des rues et des ruelles.
Jusqu'au séisme, la circulation des animaux à l'intérieur
de la Kasbah se fit selon une discipline assez stricte.
On ne rentrait plus sur un cheval ni sur un âne à
la Kasbah.
On descendait avant l'entrée et on conduisait à
pied son animal jusqu'à la maison. L'entrée et
la sortie des animaux se produisaient tôt le matin et juste
après la prière d'El Asr (3e prière).
Les dromadaires portant des charges comme des matériaux
de construction devaient ressortir aussitôt déchargés.
Les vélos et les très rares mobylettes étaient
poussés jusqu'à la maison.
Personne ne se souvient de charrettes à la Kasbah.
Les caravaniers qui venaient de Mogador ne stationnaient pas
à l'intérieur de la Kasbah où il n'y avait
pas de fondouk. Le fondouk se trouvait à Founti. Ils ne
rentraient pas dans la forteresse avec leurs dromadaires mais
stationnaient sous les murailles Est et Sud.
Les grandes citernes permettaient d'abreuver les animaux.
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