Jusqu'en 1913, il n'y avait que des sentiers
piétonniers et pistes muletières menant à
la Kasbah.
Après la construction de Mogador (1764-5) et la fermeture
du port d'Agadir à partir de 1776, l'importante piste
caravanière venant du Soudan et de l'extrême Sud
marocain passait devant Agadir pour remonter jusqu'à Mogador.
Pistes
Ce plan de la Kasbah établi vers 1882-3
par J. Erckmann, instructeur en chef de la mission française
auprès du sultan Moulay Hassan, montre la piste qui contourne
la Kasbah depuis la route (non encore construite) de Mogador
à Agadir et celle plus courte qui monte depuis Founti
à la Kasbah. Selon lui, "les murs de la forteresse
d'Agadir sont bien conservés mais les chemins qui y aboutissent
sont difficiles et tortueux : celui qui passe à l'Est
longe le mur d'enceinte à un endroit où il n'a
guère que deux mètres de hauteur, ce qui permet
aux voleurs de l'escalader ; du côté de la mer,
on trouve une lunette qui renferme quelques mauvais canons"
(J. Erckmann, p. 50-51).
L'armée française aménagea
la piste montant à la Kasbah dès 1913.
Piste caravanière du Sud
Les caravanes venant de Mogador poursuivaient
vers Yachech ou vers Tanout Ou Roumi. La piste passait au-dessus
du Camp Alibert juste derrière le mausolée de Sidi
Boulknadel, vers le camp Haïda, Bighrouba près de
Sidi Boutini, passait près de l'appontement (Jetée
Portugaise), longeait la plage jusqu'à Tanout Ou Roumi.
Les caravaniers ne rentraient pas dans la forteresse avec leurs
dromadaires mais stationnaient sous la muraille Est et Sud. Les
citernes extérieures servaient à abreuver les animaux.
En 1940-50, les caravanes stationnaient à
Talborjt à l'emplacement des immeubles Barutel et profitaient
du robinet d'eau qui existait pour abreuver leurs animaux.