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Le Hammam ou Bain maure existait bien avant l'occupation française
de la Kasbah en 1913.
Il était mitoyen de la Mosquée et faisait
partie des biens Habous.
Il fut géré jusqu'au séisme par M'bark
et son épouse Ânbra qui géraient également
le mausolée de Sidi Boujemâa.
Ils furent parmi les victimes du séisme.
Le Hammam servait le jour pour les femmes
et la nuit pour les hommes.
Il était réservé aux Juifs hommes et femmes
un jour par semaine.
Une famille pouvait réquisitionner le hammam le soir après
l'horaire officiel en payant un prix plus élevé.
Prix du hammam dans les années 40 : 20 Fr. Dans les années
50 : 50 Fr.
Pour les enfants c'était moitié prix.
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Le Hammam utilisait l'eau des citernes
d'eaux pluviales. Le nombre de seaux utilisés pour
le bain ne pouvait pas dépasser quatre surtout quand la
pluie faisait défaut. Il arrivait qu'on soit obligé
de faire monter l'eau à dos de mulet à partir de
la source de Founti, ou de l'apporter par les gargoulettes des
femmes qui les transportaient sur leur dos.
Vers 1957, le hammam fut branché sur la canalisation
d'eau.
Les eaux résiduelles étaient
utilisées par les fellahs qui exploitaient les
terres le long des remparts Nord-Ouest.
Les veuves et les personnes démunies pouvaient
se servir gratuitement dans ces îlots de culture en tomates-cerises,
oignons beldi, herbes diverses, menthe, absinthe, courges slaoui.
Les habitants de la Kasbah avaient la réputation de
s'entraider, de préserver les ressources en eau et
rien ne se perdait.