Voici le volet sur Founti, village
historique au pied de la Kasbah Ouflla, autre lieu historique
que nous avons décrit précédemment.
Founti que les anciens gadiris ont connu, petit village
de maisons chaulées, accroché aux pentes de la
Kasbah, sa rue en balcon avec ses palmiers, sa source d'eau douce,
ses saints et le mausolée de Sidi Boulknadel ;
Founti surplombant
une baie magnifique avec à ses pieds un petit abri naturel
tourné vers les activités de la mer ;
Founti souvent
présenté par les auteurs du début du XXe
siècle comme un misérable village de pêcheurs
Pour quelles raisons ce site exceptionnel a-t-il végété
pendant des siècles ?
Pour tâcher de comprendre cette situation paradoxale nous
interrogerons l'histoire du Sud marocain, depuis les temps anciens
en passant par les grands événements comme la création
de Santa-Cruz portugaise, l'interdit qui pesait encore sur Agadir
au débarquement des Français en juin 1913, puis
l'occupation française jusqu'en 1955-56.
Nous verrons que sous le Protectorat français, Founti
fut le siège des administrations civiles et militaires
d'une ville nouvelle qui fut créée de toutes pièces,
érigée en municipalité en 1930.
Mais Agadir, ville tout juste éclose à l'avenir
prometteur, sera détruite en quelques secondes, le 29
février 1960 par un séisme destructeur et meurtrier.
Founti anéanti,
sera rasé et aplani en raison de sa proximité avec
la grande flexure tectonique ; seuls, les mausolées seront
reconstruits ainsi que les routes assurant les communications
avec le port, Anza, Essaouira et la Kasbah.
Rien n'indique maintenant au visiteur ce que
fut Founti.
Il arrive parfois qu'un voyageur qui a connu Agadir avant le
séisme, demande à un chauffeur de taxi de le conduire
à Founti. Le chauffeur de taxi le conduit au nouveau Founti
qui se trouve à l'autre bout de la ville (Ex-Sonaba).
"Ça Founti !" s'exclame le visiteur et c'est
la même chose pour Talborjt. Les chauffeurs de taxi ne
connaissent ni Founti historique, ni Talborjt ancien.
Ce travail est dédié à tous ceux qui s'intéressent
à la ville d'Agadir et à son passé.
Notre travail s'est enrichi cette année
des apports de documents historiques, de photographies du Fonds
Jacques Belin, conservés par les Archives Diplomatiques
de Nantes et puisés dans les innombrables cartons par
Régine Caïs-Terrier et Georges Caïs.
Nous sommes perpétuellement en recherche d'informations
et de souvenirs et accueillerons vos remarques, vos paroles et
écrits avec le plus grand intérêt.
Mais nous ne sommes pas à l'abri d'erreurs. Merci de nous
en faire part.
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Marie France
Dartois - Régine Caïs-Terrier - Lahsen Roussafi
Novembre 2015
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