1921
(printemps) Founti - Émile Laoust |
Au printemps 1921, lors d'un voyage organisé
dans le Souss par Prosper Ricard (chef du Service des Arts Indigènes
du Maroc de 1920 à 1935), le linguiste Émile Laoust
(1876-1952) accompagné du capitaine Martel, de MM. Pallary
et Sharpe, décrivait ainsi Agadir :
"Au pied de la citadelle,
au bord de la baie, autour de l'Agourram Sidi Bou Qnadel,
se pressent le long de l'unique rue du village, les maisons de
pêcheurs de Founti.
Leur nom paraît dérivé du portugais founte,
fontaine.
Une fontaine se voit au milieu du village.
Les femmes bleues viennent y remplir leurs cruches aux lignes
rouges qu'elles portent de si curieuse façon, à
l'aide d'une cordelette retenue autour du front ". |
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"Le port berbère s'étend
au fond de la baie auprès d'un wharf [quai de déchargement
perpendiculaire au rivage] en construction, non loin d'un cimetière
juif avec de grossières figurations humaines taillées
dans les pierres tombales ".
"Quelques pirogues dépourvues de leurs agrès
sont tirées sur le sable dans un endroit désert.
Quand les pêcheurs ne sont pas en mer, on peut les voir
au village assis à l'ombre de leurs maisons, le long de
la corniche qui domine la baie, surveillant ou raccommodant leurs
filets qui sèchent au soleil" (É. Laoust,
Pêcheurs berbères du Sous, Hespéris,
1923, Vol. 3, p. 244).
Prosper
Ricard (Guide Bleu du Maroc, 1925) ajoutait : |
" Les Européens se portent au Nord et au Sud du village
de Founti, c'est-à-dire aux points où se concentrent
les travaux du port.
Au bord de la mer, on remarque une caverne à plusieurs
étages supportés par des piliers naturels "
(Guide Bleu du Maroc, 1925, p. 193).
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