1913 - Agadir : Évolution d'Agadir à travers les siècles : A. Martinot :

(En 1913), "La colline, la Forteresse, le Fort dit portugais ont à peu près le même aspect qu'aujourd'hui (en 1933) ; mais, seules des pistes et sentiers indigènes y donnent accès, aucune voie qui puisse mériter le nom de route.
Au port, aucun aménagement de main d'homme, seulement les rochers qui forment abri.
Founti, village indigène misérable, est en ruine.

Au-delà de Founti, immédiatement après le village, à peine les traces d'un ancien cimetière, quelques marabouts en ruine, un ravin désert, puis la colline de Talborjt couverte de brousse, puis le plateau d'Idourane couvert de brousse également, puis le ravin de Tildi d'aspect sauvage ; ça et là quelques petites ruines indigènes plus ou moins anciennes, quelques citernes des temps anciens.
Au-delà du ravin de Tildi, des champs divisés en parcelles plus ou moins grandes, entourées de haies vives ou de murettes en pierres sèches ; de la brousse arborescente. Au-delà, des dunes immenses " (Martinot, 1933, Revue Nord-Sud, N°10, L'évolution d'Agadir à travers les siècles, p. 11).
On retrouve les dunes immenses citées par De Foucauld.

En 1933, un boulevard goudronné, dont le côté sud surplombe la mer à pic à une dizaine de mètres de hauteur et dont le côté nord est bordé par la façade sud, unique d'ailleurs, de Founti sur une longueur de quatre à cinq cents mètres, façade disparate comprenant des maisons et magasins d'aspect européen et des maisons et boutiques indigènes, en arrière desquels se trouve le village comme plaqué contre le flanc de la montagne au sommet de laquelle en levant la tête, on voit la forteresse...

Le rivage compris entre l'ébauche du port et le ravin qui sépare le pied de la colline d'Agadir et le monticule de Talborjt (ravin El Ghezwa, dit ravin Egzezzaoua : ravin N°1 : Ravin Ré) n'a pas changé depuis des siècles ; il présente les mêmes bancs de rochers plantés dans le sable comme des vestiges de rangées parallèles de pans de mur (1933, Martinot, Nord-Sud, L'évolution d'Agadir à travers les siècles, Le présent, p. 26).