Si Mohamed Ben El Hadj Lhassen Ksimi

 

 

 Si Mohamed Ben El Hadj Lhassen Ksimi né en 1878, fut nommé :

- Caïd des Ksima - Meguina le 27 juillet 1913
- Pacha d'Agadir le 13 août 1917
- Caïd des Ahl Agadir, Ahl Taddert, Ahl Tamraght, Ahl Aourir, Ahl Tagourt le 13 août 1917.

 

Il se rallia dès 1913 à la cause du Makhzen dans le but de supplanter son compétiteur et cousin Saïd Ben Abdallah, partisan d'El Hiba.

Selon Si Hadj Mohamed El Mokhtar Soussi, Mohamed Ben Hadj Lahcen Ksimi serait né en 1878. Sidi Brahim Regragui lui aurait enseigné le Coran à la mosquée dite Igui Oufla.
Au cours de son adolescence, il se serait fait remarquer par son comportement préjudiciable à l'égard des personnes et des biens de celles-ci. Son père l'aurait souvent corrigé pour ces actes mais son maitre regragui intervenait en sa faveur.
À la mort de son père, il se serait emparé de l'argent accumulé à la Nouzla de Tanout ou Roumi. Il aurait empoisonné son oncle Lahoucine et commis bien des actes répréhensibles. Le caïd Abderrahmane Guellouli avait rassemblé tous les caïds Qbila pour les mettre en garde et les informer de ce que Mohamed Ksmi ne pourrait être un caïd équitable et humain.

Une fois nommé caïd, Mohamed Ksimi aurait rassemblé des Ksima, Aït Abbès de Mesguina pour constituer une harka contre Tagadirt. Il y installa son khalifa Âda Ben Yahya El Bensergaoui. Il exigeait que toute personne passant sous ses fenêtres s'incline sur plusieurs mètres de jour comme de nuit (El Mâssoul, ouvrage 14, pp. 175-191, témoignages recueillis par l'éminent Allem Soussi).

Un rapport très défavorable du général Mouveaux (commandant le Territoire d'Agadir) en date du 30 mai 1925 s'appuyant sur l'enquête du chef de bataillon Latron (commandant le Cercle HSKM), dénonça les nombreuses exactions commises par le caïd Mohamed Ksimi.

Physiquement très diminué, le caïd Ksimi était devenu incapable de monter à cheval ou de marcher à pied ; il ne dominait que par la terreur qu'il inspirait, sa vie se passait dans l'ombre et dans l'intrigue. (CADN - Rapport du chef de bataillon Latron, Agadir 23 mai 1923 - Lettre du général Mouveaux, Agadir 30 mai 1923).
Mohamed Ksimi fut révoqué en octobre 1923, relevé de ses fonctions de Caïd des Ksima-Mesguina et de Pacha d'Agadir (Dahir chérifien N° 1404 du 27 Moharrem 1342) ;
Il fut remplacé par son frère Si Abdelmalek Ben El Hadj Lhassen Ksimi en tant que caïd des Ksima-Mesguina (Dahir Chérifien N° 1405 du 27 Moharrem 1342 portant nomination comme Caïd des Ksima et Aït Abbès des Mesguina (Agadir excepté) gardant le titre de Khalifa d'Agadir qu'il avait auparavant quand son frère était pacha. Le pachalik d'Agadir resta vacant jusqu'à la nomination du pacha Tamri.

Si Abdelmalek Ben El Hadj Lahcen âgé d'une trentaine d'années au moment de la destitution de son frère, le remplaça dans son caïdat en 1923. Il possédait une maison à Inezgane et de nombreux bien indivis avec son frère. Il savait lire et écrire sans avoir poussé plus loin ses études.
(CADN, lettre du chef de Bataillon Latron, Cdt le Cercle HSKM, Agadir 20 juin 1923).