Modifications du Souk et du Marché d'alimentation municipal
 
 

 

Après le comblement du ravin de Talborjt et la construction de la rue de la Plage, le souk Bougame se trouva déplacé de l'autre côté de l'ancien ravin près du bâtiment en dur de l'École du bord de mer.
Dans l'enceinte du Marché d'alimentation municipal se trouvaient des boutiques ; à demeure (épicerie, boucherie, etc).
 

Le souk avait lieu le dimanche et le mercredi. Le marché des céréales était ouvert tous les jours depuis la grande famine. D'après les anciens, c'était une sorte de coopérative.

 

On peut apercevoir sur des photographies des tonneaux de pétrole lampant à l'entrée du souk.
Ce pétrole lampant était destiné à un usage domestique pour les réchauds ou les lampes à pétrole.Ces tonneaux étaient livrés aux épiciers agréés d'Agadir.

 

 

 
 
 
 

 
 

En janvier 1931 (Dahir municipal n°11 en date du 21 janvier 1931) Aïssa Ben Embarek fut autorisé à exploiter un café maure au Marché municipal d'alimentation.
Constance Lico-Salpietro se souvient de l'Agadir de 1933 en partie construit sur le Front de mer :
Lorsque l'on traversait la route (Route de la plage) qui descendait à la Sirène sur la plage, on se trouvait au Souk (le mercredi s'interrogeait-elle ?). Il y avait un cordonnier qui faisait dans la matinée les sandalettes blanches tout en cuir ou les nails à semelle de pneus de voiture qui étaient formidables pour courir dans la montagne hérissée de saucissons épineux (tikiout). Après le souk se trouvait l'école de Constance. Au Marché d'alimentation municipal il y avait l'épicerie Carlisi, la boucherie de M. David, la marchande de légumes Mme Pina (Souvenirs d'enfance de Constance Lico, Lien N°4 de mars 1982).

 
Le souk Bougame raconté à Lahsen …


 

 
 
 Le souk et le marché disposaient de bornes, fontaines d'eau et d'abreuvoir. Certains étaient bien visibles à l'extérieur du souk sur les photographies.

 

 

Au sein du souk se trouvait le bâtiment du Service d'Hygiène, du vétérinaire et du contrôleur des prix.
Les vendeurs du souk et ceux du Marché municipal payaient un droit de porte (sank) en fonction de la surface qu'ils occupaient. Un coupon numéroté servait de reçu qu'ils accrochaient à la balance pour le rendre visible aux contrôles.

En 1927, le souk Bougame se tenait le dimanche et le mercredi sur le front de mer. Un autre souk avait lieu à Tamraght le jeudi.
Toutefois, le courant des échanges était peu important si on se réfère au montant des adjudications des droits de marché. Celui de Founti était affermé moyennant 1367 francs par mois pour le 1er trimestre de l'année 1927 et 650 francs par mois pour le second trimestre alors que le souk d'Inezgane qui se tenait le mardi et vendredi de chaque semaine était affermé moyennant 4125 francs par mois. Le véritable marché d'approvisionnement était le souk des Ksima à Inezgane. Ce marché était fréquenté par les Ahl Agadir, Ida Ou Tanane, Mesguina, Haouara, Chtouka (Boniface, p. 35 ter).