Le terrain est militaire et
civil. Il se trouve à 8 kilomètres d'Agadir. La
vingtaine de petits avions que l'on distingue sur cette photo
prise entre 1927 et 1930 sont des Potez 25 de l'escadrille
VR 558, formation basée à Marrakech dont les
appareils sont fréquemment détachés à
Agadir pour les besoins militaires dans le Souss.
On distingue cinq hangars, les deux de droite sont ceux de
l'Aéropostale.
À cette époque
on ne parle pas encore de base aérienne, le terrain d'Agadir
est un terrain de l'Aviation militaire rattaché au 37ème
régiment d'aviation du Maroc dont le QG est à
Rabat.

Sur cette photographie prise en 1928, on voit le Résident
Steeg à Agadir qui visite les principales réalisations
de la ville
et celles en cours ; ici sur le terrain d'aviation qui sert d'escale
à l'Aéropostale.

Aout 1933 - La nouvelle société
qui regroupe dorénavant toutes les petites compagnies
est baptisée Air-France
.
1er septembre 1933 : 1er vol officiel d'Air France
: L'appareil décolle de Marseille vers Tanger, Rabat puis
Casablanca, une liaison opérée quotidiennement.
Casablanca devient l'escale incontournable sur la Ligne d'Amérique
du Sud (Paris, Casablanca, Dakar, Rio de Janeiro, Buenos Aires,
Mendoza jusqu'à Santiago du Chili).
Air France continue d'exploiter une ligne Métropole AOF
vers Saint-Louis et Dakar par le Maroc.
Des escales jalonnent le parcours ; une escale secondaire
est aménagée à Agadir avec un accès
direct sur la route d'Agadir à Inezgane.
1934 - L'Armée de l'Air voit le jour. Agadir
devient une base aérienne.
- Zone civile
Des aménagements
sont réalisés par Air-France sur le terrain d'Agadir
:
Air France fait bâtir les services nécessaires,
pour l'accueil des voyageurs et le fret, des bureaux et un service
Météo dans la zone sud du terrain ; le tout sur
une surface réduite comprenant :
- Un terre-plein
- Un petit hangar
- Deux bâtiments annexes.
Dès le 2 septembre
1939, Air France est
réquisitionnée, une partie de la flotte est repeinte
aux couleurs de camouflage et mise à la disposition des
groupes de transport de l'armée de l'Air.
Certains des avions lui sont ensuite restitués afin de
maintenir des liaisons essentielles, notamment vers l'empire.
Tel est le cas des Dewoitine 338, des Farman sur
l'Atlantique Sud, des LeO H-246 et d'une partie des Bloch
220.
Tous ces avions reçoivent
des marques distinctives : bandes tricolores sous les lettres
d'immatriculation, en travers des ailes et sur la partie mobile
de la dérive.
Le 26 juin 1940, lors de l'Armistice, les vols civils
sont suspendus sur le territoire métropolitain et en France
d'Outremer en attendant la commission d'armistice. Certaines
liaisons obtiennent alors des autorisations spéciales.
En août 1940, est créé par le gouvernement
de Vichy, sous la dépendance de la 15ème Escadre
de transport, le SCLA (Service civil des Liaisons aériennes)
pour assurer les liaisons aériennes en métropole
et en France d'Outre-Mer.
La gestion du SCLA est confiée à Air France
devenu Réseau aérien français et
un service est organisé par région dont le SCLAFN
pour l'Algérie-Tunisie-Maroc qui reçoit 50 avions
et quelques avions sanitaires (Goéland et Simoun).
L'autorisation est assortie
d'un certain nombre de conditions : les avions doivent être
rendus inutilisables pour toute mission de guerre, ils doivent
voler sous l'égide de la compagnie Air France avec des
équipages et une immatriculation civils. Les missions
lointaines doivent faire l'avis d'un long préavis et les
commissions locales ont le droit de contrôler les cargaisons.
Le 22 août 1940, la ligne Alger - Dakar est
ouverte avec vols deux fois par semaine par Oran, Casablanca,
Agadir, Tindouf et Atar.

Le 1er février 1941 : Le gouvernement de Vichy met fin
à l'existence de la Régie Air Afrique et
son matériel est repris par le SCLA.
13 février 1941 : Air France qui assure l'exploitation
du SCLA devient Réseau aérien français.