Alexandre Baïle
(1901-1981)

 

 

Pilote - Chef de plusieurs aéroplaces

Né le 22 août 1901 à Sète

1921- Brevet de pilote le 26 novembre 1921

1925- Brevet de Transport Public le 29 novembre 1925

1925- 9 novembre 1925 - Entre aux Lignes Aériennes Latécoère.

Il est affecté comme pilote sur Toulouse-Casablanca. Reconnu pour ses qualités de pilote courageux et régulier.
Il est ensuite affecté sur le tronçon Casablanca-Port-Étienne.
Il est nommé Chef de l'aéroplace de Port-Etienne ; il participe à de nombreux dépannages d'avions atterris dans la zone dissidente du Rio Del Oro.

 

 


1927- Cie Aéropostale

1927- 1930 - Chef d'aéroplace d'Agadir

On trouve trace d'un long passage de Baïle comme chef d'aéroplace d'Agadir pour deux événements relatés à l'occasion du sauvetage du pilote Guerrero dont l'avion tomba en panne en 1928 lors d'une invasion de sauterelles, et pour une intervention de Baïle pour secourir le jeune explorateur Michel Vieuchange en novembre 1930 :

En 1928, à bord d'un Laté 26, Guerrero convoie le courrier vers Casablanca.

Soudain une nuée de sauterelles s'écrase partout.
La température monte : 95 -115 -120° et le compte tour décline.
Le radio de bord avertit le Chef de poste d'Agadir Alexandre Baile qui se trouve à 300 kms. Celui-ci part immédiatement avec l'avion de dépannage emmenant un interprète, un radio mécanicien ; il s'avère que l'avion de Guerrero n'est pas réparable.
 
L'avion dépanneur un Laté 26, gréé en triplace, ne peut normalement pas prendre six hommes en charge.

 

Baïle discute, ne veut pas prendre six hommes, veut laisser les deux interprètes ; mais pour le pilote Guerrero, "c'est tout le monde ou personne" ; Baïle finit par accepter et c'est Guerrero qui prend les commandes du Laté 26 de dépannage. Le 480 Renault ronfle à merveille mais la roue droite heurte une dune ! L'aile droite s'est gauchie dans les virages. Mais Guerrero ramène son monde sain et sauf, ainsi que l'avion à Agadir.

 

1930- 18 novembre
Un Laté 25 de l'Aéropostale atterrit sur le terrain rudimentaire de Tiznit. Il est piloté par M. Baïle, chef de l'aéroplace d'Agadir ; Baïle fait figure de vieux briscard des sauvetages dans le Rio de Oro.
Avec quelques 30 000 heures de vol à son actif, celui-ci a pratiqué l'exercice une dizaine de fois sans accroc.
Pendant les opérations de recherche des aviateurs espagnols Burguete et Nuñez, c'est lui qui le 26 mai 1930 prend la 1ère photo aérienne de Smara.

En novembre 1930, c'est encore Baïle, chef de poste d'Agadir, qui arrive en avion à Tiznit pour évacuer le jeune explorateur Michel Vieuchange, mourrant, de retour de Smara, et le conduire vers l'hôpital militaire d'Agadir (Kasbah d'Agadir).

 

Jean Vieuchange, son frère écrira dans la postface du livre Smara (Carnets de route d'un fou du désert) : "Cet avion fut mis gracieusement à la disposition de Michel (Vieuchange) par la Compagnie Générale Aéropostale, que je remercie avec émotion ainsi que M. Baïle qui pilotait l'avion". 

 



1933-
Alexandre Baïle entre au service d'Air-France
1936-
Il est envoyé à Natal au Brésil et devient Chef de la Base Transatlantique.

1940 en juillet- Après l'arrêt des vols transatlantiques du fait de la guerre, il est nommé Chef d'Exploitation d'Air-France à Dakar pour le réseau africain qui continue à fonctionner en liaison avec Alger.

 

Air France
À la libération de la France métropolitaine, Baïle est nommé Adjoint au Chef de Centre d'Orly (Air France) qui n'est autre que Didier Daurat son ancien chef de l'Aéropostale.

Il termine sa carrière comme représentant de la Cie Air France à Tanger.

Il laisse partout où il a servi, le souvenir d'un chef efficace, d'une grande autorité morale et estimé de tous.

Il s'éteint en avril 1981.

Le nom de Baïle est parfois écrit : Bayle