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Avant 1960 |
Au quartier industriel d'Anza, dans les années
50, il n'y avait que deux voies de circulation (la route principale
N°25 de Mogador à Agadir et la rue des Conserveries)
ainsi qu'une courte voie ferrée.
- La route principale N 25 coiffait le haut du quartier industriel d'Anza.
C'était la route qui menait à
Agadir quand on venait d'Essaouira ou de Casablanca. Elle fut
construite entre 1922 et 1924.
C'était dans les années 50, la route qu'empruntait
la Ligne N°3 des Autobus d'Agadir qui traversait Founti
pour se rendre au terminus N°3 juste avant la Cimenterie.
Cette route desservait les carrières, la Cimenterie, l'usine
de plâtre et les Moulins d'Agadir et il y a fort longtemps
les Droits de porte.
- La rue qui desservait les Conserveries ne portait pas de nom. Elle commençait au
croisement de la voie ferrée et de la RN 25 et desservait
toutes les conserveries situées essentiellement du côté
de l'Océan ; les premières usines ou ateliers de
salaisons desservis étaient ceux de Clovis Sambrana, Neptune
d'André Guelfi puis RIDAGA. Après avoir longé
toutes les usines établies le long de l'océan,
arrivée à Étalorbéziers, la rue faisait
un coude pour rejoindre la route de Mogador en desservant les
dernières conserveries et usines de poissons : d'un côté
Consaga et de l'autre OMACI et Roches-Noires.
- La voie ferrée
Dans la revue Nord-Sud N° 10 de 1933, A. Martinot
écrit dans un article intitulé "Agadir
dans le passé et dans l'avenir" : "À
quelques kilomètres avant l'arrivée à Agadir
venant en direction Nord-Sud, un vaste quadrilatère de
tranchées avec quelques maisonnettes en maçonnerie
neuve, se fait remarquer à l'Est sur le flanc de la colline,
puis infrastructure d'une voie de communication allant vers le
port, c'est l'emplacement des futures carrières et le
tronçon de voie ferrée qui les relie au port"
(ibidem, p. 26).
Cette voie ferrée (0,60) aurait été
mise en place par l'entreprise Daydé pour transporter
depuis les carrières jusqu'au port en construction, les
pierres et cailloux de différents calibres ainsi que la
terre caillouteuse dans des wagonnets de 1,5 m3 ; le locotracteur
pouvait tirer entre 40 et 50 wagonnets.
Depuis les carrières Daydé (Dayday
pour les Aït Wanza), la voie ferrée longeait en parallèle
la nouvelle route d'Essaouira au pied de la montagne jusqu'à
la hauteur des Grands Moulins du Littoral, croisait la route
de Mogador pour longer les ateliers de salaisons Sambrana, entamait
un virage à la pointe d'Aghezdiss pour passer à
quelques 50 m du phare, puis longeait l'usine électrique
de l'EEM pour rejoindre la plateforme où étaient
fabriqués les blocs cubiques en ciment. Le loco-tracteur
entrait dans la grande jetée pour déverser le produit
wagon après wagon suivant l'avancement des travaux. Ces
produits étaient destinés à remplir les
vides entre les gros blocs de pierre mis en place au préalable.
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