À Anza, vers la fin des années
40, il n'y avait guère que la famille d'Ahmed Rimulus
qui habitait près du tombeau de Sidi Hnine (encore
appelé Sidi Sahnoune) dans un habitat précaire
fait de petites pierres, d'argile et de toits en branchages qui
composait le douar Sidi Hnine ou douar des Aït Irkha,
gens de la région de Tiznit.
Cette famille fut rejointe par trois autres
familles Aândala, Khouna et Brahim Abaâmrane,
qui venaient du Sud marocain. Ces familles vivaient chichement
disposant de peu de ressources en dehors de quelques caprins,
de la récolte des fruits d'arganiers et de vastes terrains
que l'on cultivait uniquement quand survenaient les pluies. À
côté de Sidi Hnine, se trouvaient une petite citerne
souterraine recueillant l'eau de pluie et un petit cimetière
musulman. Dans ce cimetière, la tombe du vénéré
Sidi Hnine était simple comme les autres tombes,
sans mausolée, ni écriture.
Une école coranique fonctionna jusqu'en 1952-53 avec un
fkih qui venait de Taddart pour apprendre le coran et l'écriture
aux enfants. Un lieu faisant fonction de mosquée permettait
d'effectuer les 5 prières du jour.