Après le séisme du 29 février 1960
 
 
 
Les dégâts engendrés par le séisme furent plus ou moins importants selon la qualité de la construction des bâtiments : les maisons récentes de la Cité domaniale construites en béton armé ne montraient que quelques fissures ; les maisons un peu plus anciennes, construites en pierres et "chaux-ciment" de la Cité El Âreb du bord de mer ne s'étaient pas effondrées mais furent fortement endommagées. Le village voisin en hauteur de Taddart Ougadir, fait de gourbis, fut pratiquement détruit (ibidem p. 61).
Une Cité d'urgence composée de tentes et de préfabriqués à l'instar d'Amsernat au QI des Abattoirs, ou de baraques des services des Domaines fut rapidement mise en place entre la Cimenterie et les Conserveries des Roches Noires.
 
 
 
 
 
Le quartier industriel d'Anza se développa ensuite considérablement en raison des pôles d'attractivité que représentaient le port, les conserveries, la cimenterie, les carrières, et la reconstruction d'Agadir.

Les constructions reprirent à toute allure prolongeant celles de la cité domaniale pour créer une très vaste cité depuis le souk du bord de mer jusqu'à la cimenterie entre la rue Ahram et la rue El Bahhara.
Anza devint un véritable fourre-tout, une énorme cité dortoir. Chacun construisait là où il y trouvait de la place.

La cité devint une ville avec un dispensaire, un commissariat de police, des écoles et un lycée, des marchés, des cafés, des épiceries, deux mosquées à minaret (une mosquée vers la cité ouvrière de la Cimenterie et une autre restaurée et agrandie grâce aux contributions de M. Bel Hassan (Huiles Lousra), de M. Bicha (Immobilier) et des Aït Oublad Sitamar.
 
 
 
 
 
 
À la veille du tremblement de terre de 1960, Agadir comptait environ 46 000 habitants et Anza environ 1500 habitants.
Agadir ne retrouva 46 000 habitants qu'en 1970.
La population d'Anza évolua considérablement.
En 1992, Anza devint commune urbaine.
En 1994, elle comptait 30 291 habitants (6 211 ménages) alors que la population totale d'Agadir était de 155 244 habitants (32 353 ménages) (Recensement Général de la Population et de l'Habitat RGPH - septembre 1994).
 
 

Profil environnemental d'Agadir, 2004
 

 

 
Malgré toutes les constructions, la population d'Anza ne trouvait pas à se loger et petit à petit, se constituèrent des îlots de baraques vétustes, des squats dans les conserveries abandonnées comme Ridaga, des bidonvilles dans les anciennes carrières : Daydé, Guinig, etc.
Les plages polluées d'Anza impropres à la baignade furent abandonnées aux centaines d'oiseaux de mer venus se nourrir aux rejets des usines de poisson et même aux navires qui pourrissent encore dans la baie.

Avant 2008, avec plus d'un habitant sur deux vivant dans un bidonville, Anza devint la commune d'Agadir où la part des bidonvilles par rapport à la population totale, était de loin la plus importante (Bloc B, carrières El Guinig, Daydé (DayDay), Zraibe Anza, Ridaga, Karyan Al Ghazwa, etc. soit une quinzaine de bidonvilles) (pp. 31 et suivantes, Profil environnemental d'Agadir, 2004).

 
 
 

 
En 2008, Agadir fut décrétée "ville sans bidonville" par les autorités. Les bidonvilles furent rasés. Une cité nouvelle, immense, fut construite sur la colline de Taddart en 2013 pour reloger les occupants des bidonvilles.

 

 

 
Bidonville Ridaga en 2014
 

 
 

 
 En 2014 Anza :

Les 40 000 habitants d'Anza aspirent à vivre dans une ville saine, libérée de la pollution générée par les usines de la zone industrielle qui rejettent encore directement leurs effluents sur la belle plage et dans l'océan tout proche, et crachent leurs fumées et particules fines dans l'atmosphère.

 
 

Les habitants d'Anza font des efforts importants en fonction de leurs moyens pour rendre cette cité agréable à vivre comme en témoignent les petits jardins cultivés avec soin et les murs peints de jolies couleurs.

 
 

 
Welcome in Ridaga : Ridaga Rigados

2014 Anza City :