Évolution de la Cimenterie
 
 

 
1956-1960
La hausse du coût du transport intervenue le 1er septembre 1956, greva lourdement le budget de la Société des Ciments d'Agadir qui fut obligée de réduire les ventes sur Safi, Casablanca, Louis-Gentil, ainsi que son activité déjà très affectée par la crise de la construction. Le marché local n'absorbait plus qu'une faible partie de la production. La baisse des ventes dépassa de 36 % celle des ventes de 1955. En février 1959, l'usine d'Agadir décida d'arrêter sa production pour une durée indéterminée et pour 3 mois dans un premier temps. Les 200 salariés (dont 20 % d'Européens) devaient être payés à mi-temps.
On ne prévoyait la reprise de l'activité de la cimenterie qu'après l'épuisement des stocks qui s'élevaient à 10 000 t (Communiqué de l'ambassade de France transmis le 28 février 1959, CADN).

Après Séisme
Lors du séisme du 29 février 1960, ni l'usine, ni les villas du personnel ne furent sérieusement endommagées (W. Cappe, p. 76) (G. Choubert et A. Faure-Muret, Le séisme d'Agadir : effets et interprétation géologique, p. 58, 1962).


M. et Mme Bonaventure revinrent à Agadir quatre mois après le séisme pour participer à la remise en marche de l'usine. Ils vécurent sous la tente jusqu'en juillet 1960 (Souvenirs de Camille Bonaventure).

Après le séisme, la Cimenterie d'Agadir accompagna la reconstruction d'Agadir, son important développement économique et urbain et celui de la région du Souss et des Provinces sahariennes. Elle multiplia par 20 sa capacité de production par rapport à 1951. De 100 000 t en 1958, celle-ci passa à 450 000 t en 1976, pour atteindre en 2013 plus d'un million de tonnes (plaquette de la Cimenterie d'Agadir).

Les directeurs se succédèrent (Fournier, Ritter, Pandéliau, Folliet, Florentin, Velin, Chaïbi, Lamghari, Nakkouch, Harma). Rachid Kamal devint directeur adjoint de la Cimenterie ; Aïcha Al Ôuani, attachée commerciale, Moulay Mohamed Teftal qui avait participé à la construction de l'usine fut affecté aux Services généraux et son fils Moulay Lahoucine Teftal, agent de production, contribua au lancement de l'usine de Tanger, Boujemâa Essadij agent d'entretien, Talbi responsable des projets, Regragui responsable de l'environnement, Serrajine Belmâboud chef du personnel et Mahfoud qui fut ingénieur, devint vers 1990 directeur adjoint. Tout ce monde est en retraite depuis des années.
Rachid Kamal est l'actuel président directeur général de la Cimenterie d'Aït Baha et Mohamed Chaïbi, le président directeur général des Ciments du Maroc.

Moulay Lahoucine Teftal 

En 1992, Les Ciments d'Agadir fusionnèrent avec la Sté CIMASFI sous le nom de Ciments du Maroc.
En 1999, Les Ciments du Maroc fusionnèrent avec ASMAR sous le nom de CIMAR.
En 2009-10, CIMAR décida de fermer l'usine d'Agadir trop enclavée dans la ville et de créer une nouvelle cimenterie ultra moderne à Imi Mqorn dans la commune de Chtouka Aït Baha.

La Cimenterie d'Agadir a fermé ses portes le 31 mars 2011 à Anza. La jolie cité européenne de la Cimenterie avec ses belles villas fut abandonnée et l'ancienne cité marocaine détruite.

 

En 2012, la Société des Ciments du Maroc proposa de reconvertir en zone résidentielle touristique et balnéaire la cinquantaine d'hectares qu'elle exploitait pour son ancienne cimenterie à Anza ainsi que la carrière mitoyenne.
Ce projet devait s'inscrire dans celui plus vaste de la dépollution et de l'assainissement de la zone d'Anza reclassée en zone touristique.