Cimenterie
 

 

 

La Société des Ciments d'Agadir fabriquait du ciment et exploitait la chaux dans une installation annexe voisine de l'usine.
Elle occupait plusieurs hectares et était approvisionnée par un téléphérique qui s'élevait sur les premiers monts des contreforts de l'Atlas.

Des centaines d'hectares au dessus de la cimenterie furent consacrés "à l'exploitation de la pierre calcaire dont le broyage

et la cuisson [faisaient] du ciment, un ciment d'une qualité rare que les techniciens de l'usine mirent au
point et dont la presse fit la réputation
" (W. Cappe p. 23, Annuaire Agadir 1955).

Elle était équipée au départ d'un four droit.
 
 
 
 

 

 

L'usine d'Agadir suffisait largement aux besoins locaux et exportait même 40 % de sa production qui était en 1954-5 de 50 000 t par an (Cappe, ibidem, p. 23) (p. 90, Évolution du Maroc en 1951). À cette période, un second four était en construction.

En 1956, Les Ciments d'Agadir employaient 272 salariés dont 226 Marocains et 46 Européens.
Ils fabriquaient 35 400 t de ciment "Portland" artificiel Demarle Lonquety 250/315 (250 et 375 étant la résistance en kg à la compression au 7ème jour et au 28ème jour après la coulée), 12 600 t de ciment " Portland " artificiel 20/25 (seconde qualité), 125 t de ciments spéciaux dont du ciment métallique mixte 250/315 spécial pour les travaux de mer et du ciment pouzzolanique 200/300 spécialement étudié pour résister à l'action chimique des eaux polluées.


Outre les ciments, l'usine produisait des liants dans une annexe et 4 500 t de chaux hydraulique 30/60. Elle extrayait 800 t de gypse (produit indispensable à la fabrication du ciment). L'usine envisageait de produire des matériaux comme la gravette et le "grain de riz". Après cuisson et broyage, le gypse permettait d'obtenir un plâtre homogène d'une qualité égale à celle de la France. Le gypse permettait également le dessalement des sols et leurs amendements favorables à la croissance des légumineuses (Cappe, p. 24, ibidem).