En 1951, un nouveau groupe de 2 800 CV devait
porter la puissance installée à 7 380 CV.
En 1956, le montage de 2 nouveaux groupes diesel
de 1450 CV fut décidé.
La nouvelle centrale d'Agadir ainsi équipée devait
assurer l'alimentation de la ville par trois départs
à 5 500 volts desservant :
- le port et le quartier industriel d'Anza,
- la ville d'Agadir proprement dite,
- le quartier industriel et la banlieue jusqu'à la région
maraichère des Aït Melloul (La Centrale d'Agadir,
l'Hydraulique et l'Électricité au Maroc,
éd. Fontana).
La situation de la centrale était
la suivante :

L'effectif du personnel était d'environ 70 personnes.
La majorité travaillait en continu.
Le matériel nécessaire à la construction
de la ligne à 60 000 Volts devant relier Agadir
à Marrakech était en cours d'approvisionnement
en 1950.
L'EEM tissa des réseaux haute tension en vue d'électrifier
progressivement le pays, interconnectant les centrales et mettant
l'électricité à la portée des consommateurs
en recourant à des lignes servant à la fois au
transport et à la distribution. La connexion avec Agadir
ne sera effective qu'en 1956.
Cité de la Centrale électrique
Une petite cité des
cadres de l'EME fut construite au-dessus de l'usine sur
la route de Casablanca. Le directeur de l'usine et sa famille
occupaient une des 5 belles villas.
Des logements pour les ouvriers avaient été
acquis par l'EEM au Quartier industriel du Sud-Est à
Boutchakat (rue d'Oujda et rue de Fès).
En 1956, le programme d'acquisition de logements pour
le personnel se poursuivit (5 logements de 2 pièces pour
le personnel ouvrier et l'aménagement de 2 logements
de chef de quart) (1956, Énergie électrique
du Maroc, rapport d'activité, CADN).
Les 5 "villas de l'Énergie" destinées
aux familles des cadres de l'usine résistèrent
au séisme et existent encore en 2014.
D'autres habitations destinées au personnel se trouvaient
le long de la route aboutissant à l'usine.
Après-séisme
Au cours du séisme, le directeur M. Barot, fut
blessé mais revint mettre l'usine en marche (Souvenirs
de Sylvie Barot, Robert Brazille, forum Agadir 1960).
L'usine électrique paraissait intacte de prime abord,
en réalité lézardée (G. Choubert
et A. Faure-Muret, Séisme d'Agadir, p.58). L'énorme
voûte de béton avait vibré et les piliers
de soutènement furent ébranlés mais le tout
avait tenu. Les techniciens inspectèrent les moteurs diesel
et travaillèrent toute la journée, vérifiant
les transformateurs, rétablissant les lignes. En fin d'après-midi,
ils purent remettre en route le plus petit des moteurs (W. Cappe,
p. 76).
En 1973, Dans le cadre de l'extension de l'usine thermoélectrique
fut installée une turbine à gaz de 20 MW à
Aghezdis.
La centrale d'Anza est maintenant une centrale de secours
et ne fonctionne plus qu'au ralenti avec une vingtaine de salariés.
La centrale de refroidissement plaquée contre le rocher
ne fonctionne plus depuis des années.