La " Gare routière "

 

 
 

 
 

 
 

 Initialement une gare routière de voyageurs faisait partie des équipements prévus pour le Centre urbain sur la grande place Al Amal. Elle ne fut pas construite.

Une autre gare routière de marchandises devait se trouver au Quartier industriel (Plan d'aménagement d'Agadir).

Alors qu'en fut-il de "la pseudo-gare routière" que nous avons connue derrière la place du Nouveau Talborjt, rue Yacoub El Mansour.

Quand j'en discute avec Lahsen, celui-ci nous dit : "Pour nous Gadiris, cette gare n'a jamais existé".

Néanmoins, vers 1965-66, quand les logements de Talborjt furent construits, la dernière rue du Nouveau Talborjt fut choisie pour permettre aux cars allant dans toutes les directions de stationner quelque part.

Chaque compagnie loua un ou deux rez-de-chaussée appartenant aux rescapés de Talborjt, pour permettre l'installation d'un bureau de billetterie, une consigne de bagages, la réception et l'envoi des colis dans toutes directions.
Les cars occupaient le grand espace nu en face des guichets.

 Il n'y avait rien entre cette "gare" et les immeubles de la Marine de l'Extension X.
C'était l'unique "gare routière" d'Agadir, mais c'était une gare routière de rue.
Cet endroit était grouillant de monde, jour et nuit. Des rescapés de Talborjt créèrent des petits hôtels à l'intérieur de la Place et même dans la rue de cette "gare". Il y en avait pour tous les prix.
Cette situation permit au Cinéma Sahara de tourner à plein régime ; il recevait les voyageurs en partance ou débarquant, en attendant le lever du soleil.
Aucun sanitaire n'était à la disposition des voyageurs sauf dans les hôtels.
Cependant, l'ambiance ressemblait à celle de l'ancienne place Tamri de l'ancien Talborjt avec les vendeurs de brochettes, casse-croutes, musiciens de rues qui animaient et éveillaient les voyageurs.

Ce fut ainsi jusqu'en 2006 jusqu'à ce que la "gare" fut transférée au boulevard Abderahim Bouabid vers le Souk El Had au-dessus des remblais de l'oued Lahouar.

Depuis le déménagement de cette gare, le Nouveau Talborjt a sombré dans la misère.
Les rues montantes sont devenues piétonnières ; même les chats ont déserté ! (L. Roussafi)