Il y a peu ce jardin était encore un paradis
de verdure.
En 2013, "ce jardin est maintenant, nous disait Lahsen,
un paradis de verdure au milieu des palmiers dattiers et des
fleurs dans lequel se repose le " seigneur dromadaire "
qui occupe ce lieu en permanence. Le puits qui se trouvait là
lors de l'inauguration de cette cité existe encore pour
raconter les mémoires du Quartier Industriel. Ce qui se
passe dans ce jardin n'a rien de comparable avec ce qui se passe
à quelques mètres de là sur l'avenue Mouqawama
où 21 secondes au feu rouge frôlent l'énervement.
Dans ce jardin, un jeune de vingt ans fait des exercices physiques.
À un autre endroit, un homme assez âgé, en
survêtement et casquette fait des mouvements, les écouteurs
aux oreilles. Ailleurs sur le gazon un couple d'un certain âge
fait le thé en utilisant un petit bleuet de gaz. Le couple
bien habillé en djellaba parle certainement de sa jeunesse
amoureuse. Quatre petits vieux jouent aux cartes et rigolent
à gorge déployée. Les vieux touristes empruntent
avec raison les raccourcis de ces allées pour aller au
souk.
Avant de quitter ce jardin, j'ai vu deux mondes " Lahsen
Roussafi.