Patrice de Mazières
Architecte DPLG





Patrice de Mazières est né à Rabat en 1930.

ENSBA de Paris.
Il rencontre Abdeslam Faraoui à Paris à l'École d'Architecture et obtient son diplôme en 1956 en même temps que lui.

Le grand-père maternel de Patrice de Mazières fut l'architecte Adrien Laforgue, arrivé au Maroc en 1912 au début du Protectorat ; il faisait partie du groupe d'architectes européens appelés par le résident Lyautey. Laforgue construisit une grande partie du centre de Rabat : les anciens ministères, La Poste centrale de Casablanca et la Cité ouvrière de l'Office Chérifien des Phosphates. Laforgue exerça jusqu'à sa mort en 1952 (Fouad Akalay, entretien avec P. de Mazières, 2013).

De retour au Maroc en 1961, Patrice de Mazières décide de s'associer à Abdeslem Faraoui ; ils fondent une agence : le cabinet d'architecture Faraoui-De Mazières.
Patrice de Mazières exerce au Maroc de 1962 à 2013, en association avec Abdeslem Faraoui jusqu'en 1998 dans les agences de Rabat et Casablanca, puis seul jusqu'en 2013.

Il commença son activité avec la Reconstruction d'Agadir puis réalisa de nombreuses constructions publiques : lycées, cliniques, et hôpitaux, Faculté de Médecine et Cité Universitaire de Rabat, nombreux hôtels et immeubles d'habitation, villas et locaux d'entreprise.

Dans le Sud marocain en association avec Faraoui il réalisa de beaux hôtels évoquant des kasbahs.

 

 

 Son architecture était de type fonctionnaliste.
De Mazières dira que l'agence Faraoui De Mazières était fondée sur une certaine éthique de l'architecture. Ce n'était pas pour gagner de l'argent ni faire du commerce. Les deux architectes avaient une conception assez idéaliste de l'architecture.
Le Maroc devait devenir un pays moderne, un pays qui se devait de se débarrasser de tous les archaïsmes. Ils croyaient que chaque époque inventait sa propre architecture et qu'on ne pouvait pas rééditer l'architecture du passé.
De Mazières considérait que leurs réalisations étaient à la fois modernes et classiques, rattachées à tout un mouvement de l'époque, influencées par les grands architectes américains.
Il leur avait semblé indispensable que le Maroc soit doté d'une architecture contemporaine tout en restant dans l'esprit du pays.

 De Mazières considérait que l'architecture contemporaine du Maroc était moderne en soi.
Il reconnaissait l'influence que Zevaco avait exercé sur eux ; " il était un grand plasticien, un architecte hors norme tout à fait singulier au Maroc. C'était un inventeur de formes, des formes tout à fait personnelles " (Interview, Le Matin, 14 juillet 2004).

De Mazières et Faraoui furent confrères et amis. De Mazières ne tarira pas d'éloges à l'égard de son ami. Leur collaboration, dit-il, fut d'excellente qualité, d'entente sur tous les points et en particulier sur celui de la conception architecturale.
De Mazières dira qu'A. Faraouii avait une grande valeur morale, qu'il était d'une grande loyauté envers tout le monde, ses amis et ses proches et qu'ils avaient la même conception de ce que pouvait être le métier d'architecte.


Reconstruction d'Agadir :

En association avec Faraoui, il réalisa :

 Des villas en bande dans le Secteur résidentiel pour le HCRA en 1963.

 
 Les Immeubles D et O1-O2 au Centre urbain en 1963.

 Il participa à La Cité Hassani au Quartier Industriel Sud pour la réalisation du petit Centre commercial en 1963.