L'Atelier des Bâtisseurs fut fondé en 1945 par l'ingénieur Vladimir Bodiansky, Le Corbusier, André Wogenscky et Jacques-Louis Lefebvre en tant que centre de recherche où architectes, ingénieurs et techniciens travaillent en pluridisciplinarité. Bodiansky en assure la direction technique.


Bodiansky crée le bureau d'études pour construire l'Unité d'habitation à Marseille recherchant les méthodes technologiques pour réaliser les conceptions architecturales de l'Atelier Le Corbusier de la rue de Sèvres à Paris.
Il exécutera tous les calculs de béton armé de la Cité radieuse. C'est la 1ère fois que Le Corbusier s'adjoint un ingénieur comme collaborateur direct permanent.

À la fin du chantier, Bodiansky se brouillera avec Le Corbusier.

Il quitte en 1949 l'atelier de la rue de Sèvres, mais en 1951, il mettra en place la filiale Nord-Africaine ATBAT-Afrique à laquelle prendront part Georges Candilis puis Shadrach Woods (Cohen et Eleb, 1998, 325) (entretien avec Alexis Josic).

L'ATBAT- Afrique fonctionne de 1951 à 1955 avec Candilis qui sera le directeur de l'agence du Maroc.
Après le retour de Candilis en France, Bodiansky codirigera avec lui l'ATBAT-Paris.

L'ATBAT-Afrique reprendra certains principes de l'Unité d'habitation à Marseille comme les brise-soleils et les toits terrasses ; l'ATBAT-Afrique fait référence aux architectures traditionnelles comme les greniers-citadelles et les villages fortifiés du Sud marocain afin de "réaliser un habitat collectif tenant compte du climat, de la culture et du contexte brut" (Curtis, cité par Hofhauer). 



En 1952, l'ATBAT-Afrique conçoit 3 petits immeubles dans l'étendue horizontale des maisons à patio d'Écochard aux Carrières Centrales de Casablanca dans une version verticale de la trame horizontale 8x8 selon des perspectives originales prenant en compte les traditions.


Dès 1952, les travaux de l'ATBAT sont pris en compte par les CIAM, lorsque Bodiansky intervient pour faire admettre par le Conseil Économique et Social de l'ONU l'importance de "l'habitat du plus grand nombre".

 

Participation de l'ATBAT à la construction des immeubles suivants à Agadir

À Agadir en octobre 1951, l'architecte Marcel Lods remporte le concours de l'Hôtel de Ville d'Agadir (1er prix et exécution) avec les frères Luc et Xavier Arsène-Henry architectes et l'ingénieur Vladimir Bodiansky (ATBAT).


Le Lycée Youssef Ben Tachfine à Agadir avec Jean Forcioli, Jean Chemineau et Vladimir Bodiansky (ATBAT Afrique) (AA, juillet 1951, N° 35, p. 67). 1er prix et exécution en 1951.